Le blog de Christelle Levasseur

Poupette, la grand-mère rêvée ?

Je voulais partager avec vous une récente inscription sur Super-grandparents : celle d'une maman dont les enfants ont eu, pendant les vacances scolaires, un coup de coeur pour Poupette en voyant à la télé la Boum de Claude Pinoteau, sortie en 1980. Poupette, la très pétillante et très dynamique arrière grand-mère de Vic, adolescente de 13 ans qui vit sa première "vraie" relation amoureuse, va partager,telle la meilleure copine, les joies et les chagrins de son arrière petite-fille.

C'est une arrière grand-mère pleine de vie, d'humour dont on aurait toutes rêvé au même âge. Et c'est ce "fantasme" de la grand-mère, celle sur qui l'on peut toujours compter, qui partage volontiers les petits secrets, les joies et les peines et qui n'oublie pas pour autant de transmettre les valeurs humaines importantes ainsi que l'amour de la vie qui a motivé l'inscription d'une maman et de ses deux enfants, à la recherche d'une "super mamie très dynamique, pétillante, aimante et chaleureuse, comme la Poupette de la Boum". Alors souhaitons leur de rencontrer cette grand-mère et de construire ce lien intergénérationnel tellement vital pour l'équilibre familial. Les Poupettes inscrites sur le site se reconnaitront sans peine...

A chacun son métier

Cela ressemblait plus à un dialogue de sourd qu'autre chose... On aurait également pu me prendre pour une cliente quelque peu "dérangée"... Lorsque je suis allée chez Leroy Merlin la semaine passée, je me suis retrouvée face à une Caisse Express, comme on les appelle. Pas d'interface humaine, pas de bonjour, rien de convivial en somme. Mais en prime, je me suis quasiment battue avec cette machine qui n'arrêtait pas de me demander de poser mes articles sur la balance, de les scanner et d'insérer ma carte bancaire, le tout presque en même temps ! Et me voilà en train de parler à cette caissière virtuelle en lui expliquant que "oui, voilà, je le scanne ton article mais ça ne marche pas", ou encore : "non, je refuse de poser à nouveau mon article et de la scanner puisque je viens de te donner ma carte, banane, tu comprends vraiment rien" !!!

Une hôtesse de caisse située en bout de chaîne est alors venue à mon secours en me voyant au bord de la crise de nerfs. Et devinez quoi : on a du tout recommencer !!! Nous étions reparties pour une danse en 3 temps : je scanne le code barre, je pose dans le bac et je paie par carte bancaire. Mais par pitié, rendez-nous nos caissières : cela évitera de supprimer des emplois et surtout de nous ridiculiser. A chacun son métier. Je suis certaine de ne pas être la seule à qui une telle aventure est arrivée... Enfin je l'espère. Et je vous assure que cela n'a rien à voir avec la couleur des cheveux, si vous voyez ce que je veux dire... 

J'ai de nouveaux mots dans mon vocabulaire...

Aujourd'hui, petite leçon de vocabulaire québécois : nos amis partis s'installer au Québec depuis maintenant une décennie (et oui, je sais, ça passe trop vite...), sont venus nous "visiter" il y a quelques jours. J'ai pu ainsi apprendre quelques mots "nouveaux", ce qui m'a encore une fois fait prendre conscience de la richesse du vocabulaire utilisés par nos cousins québécois.

Saviez-vous ainsi qu'on ne glisse pas sur un toboggan mais sur une glissoire, qu'on ne va pas aux toilettes mais aux bécosses et qu'on n'utilise pas du scotch mais du papier collant ? Et vous, combien de ces mots connaissiez vous déjà ???

Ma fille serait-elle sexiste ?

Hier, alors que nous expliquions avec la plus grande des pédagogies à notre petit dernier qu'il allait bientôt emboiter le pas de ses 3 soeurs et faire son entrée à l'école, C., l'une des jumelles tout juste âgée de 4 ans, a immédiatement clâmé (haut et fort comme à son habitude...) : "mais non, mon frère n'ira pas à l'école, il ira au boulot !". Estomaqués par une telle réplique, nous lui avons demandé quelques explications. Et voici sa réponse : "ce sont les filles qui vont à l'école, les garçons, eux, ils vont au boulot... Comme papa" !!! Je n'ai pas pu résister à la tentation de lui demander : "et toi, quand tu seras plus grande, tu iras au boulot ? " Réponse : "ben non, les mamans ça va pas au boulot, ça reste à la maison. Et moi je ferai comme toi : je resterai à la maison et je ferai de l'ordinateur". J'ai du pain sur la planche : il va falloir que j'explique à C. que c'est un peu plus compliqué que cela. Que les mamans peuvent rester à la maison tout en travaillant ; parce que "we can do it" !!!

Je hais les phrases toutes faites !

Je ne sais pas pour vous mais moi je les hais ces petites phrases toutes faites, faussement anodines et qui agacent vraiment beaucoup.

Ca remonte à la grossesse de mes filles : "des jumelles, mon rêve" (plutôt un fantasme, on voit bien qu'ils ne savent pas ce que c'est que d'avoir deux enfants en même temps) ou "des jumelles : ça va être du boulot" (qu'est-ce que t'en sais, tu en as eu toi ?). Sans oublier la sempiternelle et indémodable, l'une de mes préférées : "c'est trop mignon à cet âge là, ça devrait toujours rester comme ça"...

Et ça ne s'est pas arrêté là : enceinte de mon petit dernier (né 16 mois après mes jumelles) je déambulais avec ma poussette double et mon aînée âgée d'à peine 5 ans et voici ce que je pouvais entendre quasiment en boucle : "encore enceinte ? Mais c'est pas possible,elle sait faire que ça" ou "mais c'est une mère porteuse" ou encore (et c'est d'ailleurs la phrase la plus fréquemment entendue aujourd'hui encore) "vous allez peut être vous arrêter là non ?". Ce à quoi il me démange toujours de répondre : "ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous demander de les élever ou de subvenir à leurs besoins.  Dans le même genre j'ai eu droit à "4 enfants, quelle horreur" et "moi j'en ai deux, c'est l'idéal (c'est le tien, effectivement).
 
Si vous avez un peu de temps, procurez vous "ma grand-mère avait les mêmes ou les dessous affriolants des petites phrases" de Philippe Delerm aux éditions Points. Moi ça m'a fait beaucoup marrer ! Un vrai régal.

 

Comment fais-tu pour gérer tout ça sans jamais te plaindre ?

"Mais comment tu fais pour gérer tout ça sans jamais te plaindre ni demander de l'aide ? 4 enfants dont 3 en bas âge, ton site, la logisitique de la maison. A chaque fois qu'on t'a au téléphone tu nous dis que tout va bien et que finalement c'est pas si difficile que ça, même à l'époque de la naissance de tes jumelles. Moi j'ai deux enfants et je t'avoue que je suis débordée et que je ne me vois pas avec un troisième. Tu sais, jouer les superwomen ça ne sert pas à grand-chose, nous on est là pour te supporter dans ces moments difficiles mais tu ne veux jamais en parler".

Jamais je n'aurais pensé m'entendre reprocher un jour mon absence de lamentation de la part de nos amis. Finalement, ne pas se plaindre alors que vous avez quatre enfants dont 3 rapprochés et une entreprise à gérer : ce n'est pas NORMAL !!! Moi qui étais finalement assez fière de les épargner !!!

Je vous rassure : mais si, je me plains, mais si, je râle (je suis même une grande râleuse si j'en crois mon adorable époux) car je fais partie des mamans qui souhaitent que tout soit parfait et qui ne supportent pas de voir traîner ne serait-ce qu'une tétine ou un doudou sur le canapé même après une journée de 17 heures... Bien sûr que gérer des journées qui démarrent à 7 heures avec trois enfants à préparer en quatrième vitesse, le site Internet à faire tourner, les RV, les machines de linge à faire tourner entre temps, les courses, les devoirs, le dîner, les histoires du soir, ça relève du marathon et ce n'est pas toujours une partie de "plaisir"... Mais tout ça reste dans ma sphère "privée" et je ne suis pas la seule à évoluer dans ce contexte.

Je ne vois pas l'intérêt de polluer les amis, ils ont déjà suffisamment à faire avec leur quotidien qu'ils disent déjà bien surchargé... Je préfère partager avec eux des moments de convivialité et de détente autour d'un bon resto ou d'une BBQ party (bon, je sais, c'est pas vraiment la saison pour faire griller des merguez ou des chipo -;). Et puis il faut dire aussi que j'ai été habituée depuis toujours à foncer sans trop me poser de question.

Et avez vous déjà entendu Lynette Scavo se plaindre ?.. Bon, alors !!!