Bossnapping : attention au licenciement pour faute lourde

Face à la grave crise que nous traversons, les entreprises sont malheureusement de plus en plus nombreuses à annoncer des plans sociaux. La tension sociale gronde et on assiste depuis plusieurs semaines à un phénomène nouveau, assez "tendance"et typiquement français : celui du bossnapping, autrement dit la séquestration des patrons dans les murs de leur entreprise.

En procédant de la sorte les salariés angoissés et très en colère comptent bien obtenir satisfaction de leurs revendications par la force. Dans ce contexte de désespoir ils oublient néanmoins que nous vivons dans un Etat de droit et que le fait de participer, de manière active ou passive, à un tel acte, qualifié de délit, les expose à un licenciement pour faute lourde (faute commise avec l'intention de nuire à l'employeur ou à l'entreprise). Les conséquences ne sont pas des moindres : perte des indemnités de licenciement, de préavis et de congés payés.

Et pourtant :  un sondage CSA mené et publié très récemment par Le Parisien révèle que 45% des personnes interrogées jugent acceptable l'action de séquestrer les patrons. Au vu de ce pourcentage, n'y a-t-il pas de quoi s'inquiéter ? Le bossnapping risquerait bien de devenir une habitude dès lors qu'un conflit social naîtra au sein d'une entreprise...

Comments

[Rédigé par : Fred]

en médiatisant autant ces actes de bossnapping, les médias contribuent à stigmatiser la relation patron/employés, le patron exploitant ses employés pour s’enrichir et licenciant quand cela va moins bien.
La caricature est facile et sans défendre TOUS les patrons car CERTAINS n’ont pas un comportement exemplaire, il est grave de voir de tels agissements de nos jours. Il y a des modes à ne pas suivre…

[Rédigé par : Christelle Levasseur]

Complètement d'accord avec toi Fred : il y a des comportements à ne surtout pas suivre et le bossnapping en est un. D'ailleurs, cela s'assimile finalement à de la prise d'otage. Priorité au dialogue social, même lorsque cela est très très difficile : il faut respecter la loi.