Le blog de Christelle Levasseur

Pourquoi toujours vouloir légiférer ?

   

J'ai reçu ces derniers jours un courrier, celui de Lili, jeune maman ayant réussi, il y déjà 2 ans, sa rencontre intergénérationnelle via Super-grandparents. Elle  m'a alertée sur le billet de Marc Bolland, député Belge. Ce dernier explique sur son blog avoir saisi la Ministre Belge de la jeunesse afin qu'elle se prononce sur la nécessité ou non de légiférer s'agissant des relations intergénérationnelles qui se sont tissées via Internet. Il préconise en effet de donner un cadre légal "à ce type d'accueil", qu'il qualifie, à tort, "de temps d'accueil offert par des adultes à de jeunes enfants". Il justifie cette volonté de faire intervenir la loi afin de protéger les enfants d'abus éventuels". Pourquoi cette volonté d'encadrer ? Il s'agit avant tout de moments passés en famille, tous ensemble. Et la loi n'intervient pas, il me semble, s'agissant des rencontres amoureuses en ligne : pourtant il y a très souvent des enfants au milieu non ? Alors laissons les gens se conduire en individus responsables et arrêtons de vouloir légiférer à tout va ! Précisons que les abus auxquels le député fait référence se produisent, et bien plus souvent qu'on le croit, au sein des familles unies par les liens du sang. Alors si l'on veut légiférer, dans ce cas, ne faisons pas les choses à moitié. Car se soucie-t-on de savoir ce qu'il peut se passer lorsqu'on confie ses enfants à une nounou, à une baby sitter, lorsqu'on les envoie suels en vacances en colonie, lorsqu'ils vont au catéchisme ou tout simplement chez un oncle, une tante ou l'un de leurs deux parents séparés ? C'est tout bonnement ridicule !!! PS : merci à Lili d'avoir posté une réponse qui va intégralement dans le sens de la mienne.

Arrêtons de stygmatiser Internet

Dans son article paru hier sur les grands-parents d'adoption rencontrés sur le Net, une journaliste du Figaro fait allusion à mon histoire, à ma rencontre avec G. et P., les grands-parents de coeur de mes loulous depuis maintenant 5 mois. Elle met également en garde, via les propos du psychiatre Boris Cyrulnik,  sur les éventuelles ruptures liées à ce type de relation. L'article va plus loin en avançant que dès lors que des enfants sont concernés, il vaut mieux avoir recours à une association, surtout pas à Internet. Mais ce qu'il omet de préciser (et on ne pourra que regretter une fois de plus un tel amalgame) c'est que les déceptions liées à d'éventuelles ruptures, ne sont aucunement liées à l'utilisation d'Internet pour la mise en relation, mais tout simplement au manque de feeling, de motivation ou encore à une discordance dans l'approche éducative,.. En effet, comment une association locale peut elle garantir la réussite d'une telle relation uniquement parce qu'elle rencontre physiquement une fois ou deux ses protagonistes ? En quoi est-ce un gage de réussite ? Il est objectivement impossible de donner un pronostic quant à la pérennité de la rencontre. Qu'elle soit réalisée ou non via Internet. Sur Super-grandparents il n'y a pas d'intermédiaire physique dans la mise en relation puisque ce sont les parents et les grands-parents de coeur qui font directement connaissance via le site, sans les enfants, avant de se rencontrer physiquement. Ils sont, en tant qu'adultes, théoriquement capables de trier le bon grain de l'ivraie. Et ce, que ce soit sur le réseau mais également dans "la vraie vie". Le site permet  de se chercher et de se trouver selon de nombreux critères. Un canal de rencontre complémentaire. Alors arrêtons de stygmatiser le Net en le mettant trop souvent et trop injustement en cause.  Il s'agit d'un extraordinaire vecteur de communication. Super-grandparents met à disposition de ses utilisateurs, des outils (messagerie sécurisée, tchat,..). A aucun moment le site ne garantit la réussite. Précisons simplement qu'il a permis, en trois ans d'existence, de réunir plus de 1000 familles de coeur ! Ce qu'aucune association n'a pu faire en une dizaine d'années. Mais cela, l'article ne le mentionne pas...

 

 

Tu veux ma photo ?

Respectez notre droit à l'image !!! Que ce soit sur Facebook, autres blogs, sites ou réseaux sociaux mais également "dans la vraie vie". Car désormais on ne contrôle même plus ce qui nous appartient, en l'occurence notre droit à l'image. C'est à dire le droit de tout un chacun de décider de l'utilisation qui est faite de son image. Un droit très régulièrement bafoué, et souvent plus qu'on ne le pense...

Ainsi, Facebook est -il le lieu le plus propice pour y diffuser photos et vidéos de personnes sans que celles-ci aient préalablement donné leur accord. Vous aviez dit à votre conjoint que vous partiez en déplacement professionnel et finalement, il vous retrouve "lové" dans les bras du sosie de Romain Duris (qui n'est autre que votre collègue) en parcourant Facebook ? Tout ça parce qu'un membre de votre équipe a "omis" de vous demander votre accord avant de publier une photo du dernier dîner du voyage ? Et oui, il ne pouvait pas savoir que vous faisiez partie des amis de votre petit ami... devenu depuis votre ex petit ami... Mais il aurait tout de même du demander l'accord de toutes les personnes figurant sur le cliché. Simple question de respect de ces dernières mais également de leur vie privée.

J'ai pour ma part ressenti cette désagréable sensation de m'être fait voler mon image pas plus tard qu'hier. En effet, à l'occasion de la fête du printemps, une équipe du Parc d'Acclimatation distribuait des tulipes à tous les enfants et un photographe m'a brutalement shootée au détour d'une allée. Lorsque j'ai demandé à quelle fin était pris ce cliché j'ai eu la réponse suivante : "ne vous inquiétez pas madame, c'est simplement pour montrer à nos supérieurs que nous travaillons, votre photo ne sera pas publiée". Mon oeil oui !!! A coup sûr, je vais retrouver ma bobine sur un site de la ville de Paris ou, pire encore, dans un magazine municipal, toute décoiffée et quasiment pas maquillée ;-)

Mais bon, je ne me voyais pas courir derrière l'auteur de l'infraction pour exiger qu'il efface cette photo sur le champ ; trop de monde... Heureusement, il n'a pas mitraillé mes enfants parce que là, je crois que j'aurais été beaucoup moins conciliante..

Adopte-moi : mais seulement si tu as moins de 40 ans...

France3 a diffusé, hier soir, "adopte-moi", un magnifique documentaire signé Gillles de Maistre sur l'adoption. Il s'agissait de se placer, comme il n'est pas coutûme de le faire, du côté des enfants. Le réalisateur y dépeint avec énormément d'émotion, les parcours administratifs et psychologiques vécus par 5 petits orphelins avant de faire la connaissance de leurs parents adoptifs.

Plusieurs aspects m'ont particulièrement choquée dans ce film : on y voit un "conseil de famille" réuni pour décider du choix de parents pour une petite fille de 2 mois. Les échanges se font entre plusieurs assitants sociaux, membres de pouponnières etc,... Mais aucunement en la présence de spécialistes tels que pédiatres ou pédopsychiatres. Et c'est ainsi qu'est prise la décision, sur des critères complètement subjectifs du genre "moi, ce projet m'a beaucoup touché donc je vote pour le couple A", "moi j'ai pu constater, au travers des visites faites à ce couple, que lorsque l'un ne va pas bien, l'autre est prêt à l'épauler et vice-versa et ceci me rassure dans le choix de ce couple B en tant que parents",... En résumé, aucun critère objectif, aucune étude psychologique approfondie des parents. Le deuxième point, sans doute celui qui m'a le plus "outrée" c'est la priorité donnée aux couples âgés de moins de 40 ans, quand bien même ils ont déjà des enfants biologiques ! En vertu de quoi peut on décider ainsi, en France, pays censé être moderne, de priver des couples de devenir des parents sous prétexte qu'ils ont plus de 40 ans ? Invraisemblable !!! Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.

 

Le "tout gratuit" : ça existe ???

Mais qui sont ces "adeptes du tout gratuit", toutes ces personnes qui veulent un service personnalisé et irréprochable tout en refusant d'en assumer le coût ? Nous avons reçu récemment un courriel d'un membre qui se désinscrivait de notre site en invoquant une malhonnêteté, tout cela parce que l'accès aux services implique la souscription d'un abonnement, jugé en l'espèce exhorbitant (à partir de 11,90 € par mois !). Cet ancien membre nous accusait de "nous faire de l'argent sur le dos des gens". Il faudrait préciser plusieurs points : primo, personne n'est contraint de s'inscrire sur le site et les conditions générales d'utilisation sont claires et consultables à tout moment ; secundo,Super-grandparents est un fournisseur de service de mise en relation et à ce titre il ne paraît pas anormal et illogique que les coûts de développement et de maintenance (relativement importants) soient répercutés pour partie dans des formules d'abonnement, somme toute relativement abordables. Et dans ce cas, pourquoi ne pas dire que les psychiatres et les psychologues eux aussi "se font de l'argent sur le malheur de leurs patients" ??? On aura tout entendu !!!

Mon opinion est transposable s'agissant du téléchargement illégal. Il faudrait en effet que tous ces pirates parviennent à prendre conscience (mais j'ai bien peur que cela soit mission impossible) qu'ils volent et ne respectent donc pas le travail de tous ces auteurs. Une chanson, un film ou un logiciel est une oeuvre de l'esprit, fruit d'un "travail". Mais tout est question ici d'éducation. Il faut que les parents expliquent à leurs enfants, dès lors qu'ils sont en âge de comprendre, que pirater c'est voler. Après tout, ils les éduquent bien à ne pas voler ne serait-ce qu'un paquet de bonbons dans un supermarché (enfin j'espère !).

Alors qu'ils leur expliquent tout simplement que si l'on n'a pas les moyens financiers de s'acheter un film, un logiciel ou encore un livre, il ne faut pas pour autant le voler. Sur Internet on doit se comporter de la même manière que dans un magasin : on achète ? On paie. Ma fille de 7 ans et demi l'a très bien compris : elle me voit régulièrement télécharger de la musique depuis mon iPhone ou mon PC et elle sait parfaitement que tout cela n'est pas gratuit. Même si dans son entourage de nombreux enfants de son âge savent qu'il est très facile d'obtenir le dernier jeu Nintendo DS ou le dernier opus High School Musical gratuitement puisque leurs parents piratent effectivement en toute transparence... Quel bel exemple, à ne surtout pas suivre...

La gémellité ne capte pas suffisamment l'intérêt général

Les grossesses gémellaires ont fait un bon de 80% en 30 ans : c'est le chiffre révélé lors des Assises de la Maternité qui se sont récemment tenues à Paris. Dans un article paru vendredi dernier, une journaliste du Figaro souligne le manque d'attention des pouvoirs publics face à un tel "phénomène" : problème de places en crèches, manque d'harmonisation du suivi des grossesses notamment en terme de fréquences des échographies, impact non négligeable sur le pouvoir d'achat des familles,...

Cela n'est pas sans me rappeller quelques souvenirs désagréables qui remontent à la seconde année de vie de mes filles et à la première du petit dernier. Et oui, 3 enfants en bas âge et malgré tout l'envie de créer mon entreprise pour lancer mon site de rencontre intergénérationnelle ! J'ai fait à l'époque le tour des modes de garde disponibles dans ma commune et voici ce que je me suis entendue répondre par la Directrice d'une crèche municipale : "vous savez, ce n'est pas parce que vous avez des jumelles et un nourisson que vous êtes prioritaire. Pourquoi ne restez vous pas à la maison pour les garder plutôt que prendre la place de parents qui sont déjà salariés et qui doivent impérativement reprendre le travail à une date donnée ?". J'ai essayé également auprès de crèches parentales avec la même réaction. J'ai finalement du opter pour un mode de garde à domicile, qui, finalement me pemet de profiter de mes loulous tout en travaillant mais dont le coût est loin d'être négligeable...

Les pouvoirs publics doivent réagir rapidement car il est anormal que les mamans de multiples soient contraintes d'opter pour un congé parental ou pour une nourrice à domicile, tout simplement parce qu'elles n'ont pas de place pour deux bébés (voire 3 dans mon cas) ou parce qu'il est impossible pour certaines d'assumer le coût d'une asssistante maternelle : donnons leur la liberté de choisir, et plutôt deux fois fois qu'une !

Le syndrome du bébé secoué : communication toujours insuffisante !

Ce week-end j'ai eu l'immense joie de faire la connaissance d'Elsa, le premier petit bout d'un cousin germain de mon époux. Une ravissante princesse que j'ai pu tenir dans mes bras non sans une certaine nostalgie... Non, je vous rassure, j'en resterai là, de toute façon j'ai toujours eu une préférence pour les chiffres pairs !

Dans la salle d'accueil de la maternité de cet hôpital, une affiche publiée par le Comité National de l'Enfance était discrètement scotchée, pas assez visible à mon goût. Elle mettait en garde contre le syndrome du bébé secoué (SBS) par le biais d'une phrase pourtant assez percutante : "attention : ne secouez pas votre bébé !". J'ai été à la fois ravie par la présence de cette information mais en même temps toujours aussi révoltée par le manque de communication et de visibilité. En effet, je ne comprends pas pourquoi l'information ne commence pas chez les gynécologues, les échographistes, toutes les salles d'attente des cliniques et hôpitaux, sans oublier les pharmacies, pédiatres et autres médecins généralistes.

 

Par ailleurs, il faut impérativement prévoir d'inclure ces éléments d'informations dans les programmes de formations délivrés par les PMI à destination des assistantes maternelles. Aujourd'hui, très nombreux sont les parents, nourrices et autres membres de la famille à ne pas être informés sur le SBS et trop gros sont les risques encourus (handicaps graves, coma prolongé, décès).

 

Il s'agit d'un vrai problème de santé publique qui n'a toujours pas été pris suffisamment au sérieux par les pouvoirs publics : à quand une campagne nationale d'information s'appuyant non seulement sur de l'affichage mais également sur la diffusion de messages audiovisuels ? Il est urgent d'agir  : entre 1996 et 2000, près de 250 nourrissons victimes du SBS ont été admis à l'Hôpital Necker Enfants malades.

 

 

Stop aux dérapages sur le Net

Je ne sais pas si vous avez remarqué mais trop souvent, la blogosphère et le Net sont des dévidoirs de bile, de frustration et de jalousie. Internet devient le lieu de toutes les expressions : puisque tout le monde peut y déposer ses contributions. Mais, force est de constater qu'il n'y a aucun tri entre les bonnes et les mauvaises et les dérapages vont bon train.

Avant, c'étaient notamment les murs des toilettes publiques qui faisaient montre d'insanités en tout genre, aujourd'hui, le Net a pris le relai et le courage des auteurs n'est pas toujours de mise...

 

Il y a deux catégories : ceux qui créent et qui déploient toute leur énergie pour réussir et il y a ceux qui passent leur temps à tout dénigrer, à tout contester, sans aucun style ni élégance et qui sont d'ailleurs très souvent incapables d'assumer puisqu'ils déclinent rarement leur identité.  Pour moi la critique n'est acceptable que si elle est constructive, ce qui n'est malheureusement pas le cas dans ce genre de comportements.

 

Vu notamment ces derniers jours sur le blog ecotidien Yahoo animé par Marlène Schiappa, des commentaires polluants, nocifs donc inutiles, du genre "tu as un joli minois, et un sourire affolant, mais tes papiers sont affligeants de mièvrerie, et de cette auto-satisfaction bienséante qui doit être la ligne éditoriale de ton employeur.(...)."  Ceci se passe de commentaire... Effectivement, une telle contribution ne fait aucunement avancer le débat.
 

Et pourtant, de tels agissements peuvent dans de nombreux cas, mais leurs auteurs n'en ont probablement pas conscience, être assimilés à de la diffamation et à du dénigrement. Deux délits qui sont punis par la loi !

 

Voilà, c'était mon coup de geule du jour. Je sais qu'il ne va pas décourager les écrits destructeurs mais reconnaissons qu'il a au moins le mérite d'être signé ! Et plutôt deux fois qu'une !

 

Une fillette de 12 ans doit-elle être maintenue en rétention administrative ?

C'est l'histoire de Williana, une petite fille d'origine congolaise âgée de 12 ans qui vient de passer 4 jours dans un centre de rétention administrative à l'aéroport d'Orly. Et oui, contrairement à ce que l'on pourrait penser, cela se passe en France, ce grand pays des droits de l'Homme...

Après le décès de sa maman, le papa de Williana a fait venir sa fille en France après deux demandes de regroupement familial refusées !!! Alors que sa fille était en danger car déscolarisée et utilisée par les membres de sa famille sur place comme une domestique. Il a donc choisi de faire ce que tout parent digne de ce nom aurait fait : faire venir sa fille auprès de lui et à tout prix, quitte à enfreindre la loi.

La fillette atterrit donc à Orly le 15 janvier dernier. Problème : la police des frontières considère que le passeport de Williana est falsifié et la place en zone d'attente, cette prison administrative où l'on place les étrangers soupçonnées d'être entrés illégalement sur le territoire.

Williana comparait ensuite devant le Tribunal de Grande Instance de Créteil, dans un box vitré et en audience publique, tout ceci sous la surveillance de policiers en uniforme et armés !!!

Quel délit a donc commis cette enfant ? N'y avait-il pas un endroit plus adpaté qu'un centre de rétention ? N'existe-t-il pas des sortes de centres d'accueil offrant des conditions et un environnement plus humain qu'une prison ?

Après le traumatisme lié au décès de sa mère, Williana a été traitée comme une criminelle, coupable d'avoir voulu rejoindre son père, qui, rappelons le, est de nationalité française !!! Qui va aujourd'hui prendre en compte ce préjudice moral subi par la fillette ??? Qui va prendre en charge une thérapie pour l'aider à ne plus faire de cauchemars ?