Le blog de Christelle Levasseur

Un congé parental pour les grands-parents ?

L'entreprise Rhodia propose à ses salariés de + de 50 ans, par le biais d'un plan senior, un "congé grand-parental" qui consiste à travailler 20% de moins pour disposer de plus de temps et notamment s'occuper de leurs petits-enfants ! Mais attention, en contrepartie de cette diminution du temps de travail, les seniors concernés doivent prolonger leur période d'activité dans l'entreprise et ainsi retarder leur départ à la retraite. Question : faut-il impérativement être grand-parent et en apporter la preuve à son employeur pour profiter de ce congé ? Réponse : non. Il suffit donc d'être âgé de 50 ans pour bénéficier de ce dispositif, une manière d'accompagner l'allongement de la vie professionnelle en permettant à ceux qui le souhaitent de faire une pause.

Mais alors pourquoi l'avoir baptisé congé grand-parental ? C'est assez trompeur... L'appellation congé senior eut été beaucoup plus appropriée... En revanche, c'est une piste qui mérite qu'on s'y intéresse car après tout, beaucoup de grands-parents sont toujours en activité au moment où ils deviennent grands-parents et ils souhaiteraient, plus souvent qu'on ne le pense, être beaucoup plus présents dans la vie de leurs petits-enfants dans les mois qui suivent leur naissance. Alors pourquoi ne pas mettre en place un tel dispositif, à l'instar du congé parental ?

Les seniors sont de plus en plus branchés

Ce n'est pas une surprise ; les seniornautes, comprenez les plus de 50 ans surfant régulièrement sur le Net, sont de plus en plus nombreux. Deux études récentes, l'une s'intéressant à l'hexagone et publiée par le Credoc et l'autre américaine, éditée par l'Institut Nielsen, révèlent qu'ils sont de plus en plus présents sur le Web, et particulièrement les femmes. Outre le temps passé à surfer, ils s'échangent des photos, envoient et lisent leurs courriels et s'inscrivent également sur les réseaux sociaux.

Bref, ils font comme leurs cadets ! L'IFOP rencensait 4 millions de seniornautes en 2005. Ils seraient aujourd'hui près de 10 millions !!! Dire qu'au lancement de Super-grandparents, j'entendais régulièrement la phrase "vous prenez des risques car les seniors ne sont pas suffisamment des adeptes du Net ; ils ne savent pas comment toutes ces technologies fonctionnent, votre site ne marchera jamais". Que nenni !!! Et je dirai même que très souvent, ces super grands-parents qui s'inscrivent sur le site sont beaucoup plus adroits et connaisseurs en la matière que certains parents... Alors, une fois de plus, halte aux idées reçues...

Oui à l'interdiction de la fessée !

J'avais déjà écrit un billet sur le sujet en février dernier intitulé "la fessée c'est has been" dans lequel j'expliquais être une fervente opposante à ce châtiment corporel. Et il semblerait que le débat provoque une levée de bouclier. En effet, la très célèbre pédiatre et également députée Edwige Antier s'apprête à déposer une proposition de loi visant à interdire la fessée. Et oui, la France fait partie des 29 pays membres du Conseil de l'Europe à ne pas avoir encore aboli ce châtiment corporel. Edwige Antier prévoit d'inscrire cette interdiction au Code Civil et de parvenir à changer les mentalités, à provoquer une prise de conscience, notamment en lisant l'article concerné aux parents lors de leur mariage. L'objectif est de faire comprendre que le fait de lever la main, même en ne donnant "qu'une petite tape sur les fesses ou sur la main" n'a aucune vertu éducative, bien au contraire ! Cela  ne fait que générer de la violence chez des enfants qui comprennent que le fort a le droit de taper le faible et que les conflits ne peuvent se résoudre que par la violence. Et oui, difficile d'expliquer à un enfant qui reçoit une tape ou une fessée qu'il n'a pas le droit de faire la même chose... Les 38 années d'expérience de la pédiatre lui ont permis de constater que les enfants qui reçoivent des "petites tapes" ou des fessées, même occasionnellement, auraient tendance à être menteurs, sournois et agressifs.

Toutefois, la fessée est largement considérée, notamment en France, comme une "technique éducative" et reste bien ancrée.  Mais il ne faut pas perdre espoir : en effet, en Suède, avant l'interdiction de la fessée en 1979, 70% des parents y étaient opposés...  Pour l'heure, ils sont tout juste 10% en France a militer en faveur de l'interdiction de la fessée. Il faut arrêter de penser que si on ne donne pas la fessée à ses enfants on va en faire des enfants rois : c'est faux, je peux vous l'assurer. Mes quatre loulous n'ont jamais reçu de fessée et ils ne sont pas pour autant mal éduqués. Evidemment, la tâche est moins facile pour les parents qui doivent prendre sur eux et accepter de régler le problème d'une autre manière, notamment par le biais de la punition, en mettant l'enfant à l'écart ou encore en haussant la voix. Arrêtons une bonne foi pour toutes de croire "qu'une bonne fessée n'a jamais fait de mal à personne". Donner la fessée c'est avouer à l'enfant son impuissance et donc ne pas inspirer le respect : à méditer...

Touche pas à ma famille !

Une étude sur les valeurs et perceptions des 18-24 ans, réalisée par L'institut Viavoice, le Groupe Reims Management School et Le Parisien,vient nuancer les convictions que "l'on se faisait" jusqu'alors de cette génération, qualifiée de pessimiste et résignée.

Il ressort ainsi que cette "jeunesse" a tendance à se tourner vers des fondamentaux solides que sont notamment la famille, le couple, les enfants, l'intérêt pour le travail et le respect. En effet, pour 82% des jeunes interrogés, la valeur à promouvoir en priorité c'est la famille ; juste avant la qualité de vie et la vie privée. La réussite professionnelle n'arrive quant à elle qu'en quatrième position. Plus surprenant : malgré la crise actuelle, qui ne laisse pas présager un avenir professionnel "tout rose"pour les jeunes, 39% des interviwés considèrent que leur situation sociale sera meilleure que celle de leurs parents. Optimisme, quand tu nous tiens...

Le modèle de réussite des adolescents ? Leurs parents, pardi !

Et oui, c'est ce qui ressort d'une étude Ipsos Santé menée récemment auprès d'un échantillon de 842 adolescents âgés de 15 à 18 ans sur la réussite. Il ressort ainsi de cette enquête que 56% des adolescents interrogés mentionnent leurs parents comme modèles de réussite, bien avant de citer des personnalités comme Bill Gates, Zinedine Zidane ou encore Barack Obama... Ouf ! Une telle tendance rassure car elle démontre que malgré cette étape difficile qu'est l'adolescence où ce qui prime est le "combat" mené pour une affirmation, une indépendance et une opposition au modèle "parental", la référence à la cellule familiale prévaut malgré tout.

Il me reste encore, et c'est tant mieux, plusieurs années avant d'être concernée par la question. Mais déjà, mes jumelles de 4 ans ont tendance à trouver que leur père et moi-même travaillons trop...  L'aînée nous a quant à elle récemment demandé comment lancer un site Internet... Cela ne serait-il pas tout simplement du mimétisme ? En attendant, je vais peut être lire les grands classiques du genre : la crise des adolescents par Françoise Dolto ou encore "Adolescents, la crise nécessaire" de Stéphane Clerget...

Un site qui recense les modes de garde

Il est né : non pas le divin enfant mais le site qui permet aux parents de connaître les différents modes de garde existants sur le territoire national (crèches, assitantes maternelles, jardins d'enfants, gardes après la classe,...).

Créé et édité par la CNAF et ses partenaires, ce site permet de faire des recherches par commune (celle de son lieu d'habitation, de son lieu de travail ou de celui de son conjoint) et d'avoir accès aux coordonnées des différentes structures. On peut également faire des simulations de tarification en fonction de la formule choisie. A venir prochainement : l'indication du nombrede places disponibles dans chaque structure... La déception risque d'être réelle, surtout concernant les accueils collectifs. Il ne reste plus qu'à attendre les 100 000 places en crèches supplémentaires promise par Nadine Morano début avril. A suivre donc...

Emploi des seniors : une priorité reléguée pour cause de crise

L'an passé, le gouvernement avait adopté un plan en faveur de l'emploi des seniors, histoire de combler le retard français en la matière. Ainsi, un certain nombre de sanctions, notamment la pénalité de 1% de la masse salariale pour les entreprises non couvertes par un accord ou un plan d'action sur les seniors, devaient être appliquées dès 2010. Il n'en sera rien : en effet, aucun décret d'application n'a été pris par le gouvernement, tout simplement pour cause de montée du chômage.

Rappelons qu'en France, le taux d'emploi des 55-64 ans n'est que de 38,3% tandis que la moyenne européenne avoisine les 45%, avec une performance de 70% pour la Suède. L'impulsion gouvernementale se heurte malheureusement à la crise et grand nombre d'entreprises vont sans aucun doute en profiter pour continuer à se débarasser sans scrupule des plus âgés...

Un site pour faciliter l'adoption

Sous l'impulsion des Ministères de la Famille et des Affaires étrangères, un site ayant pour but de d'accompagner les familles françaises qui souhaitent adopter a été mis en ligne.

Il semble, à première vue, assez complet : étapes de demande d'agrément, textes de référence, conditions d'éligibilité des adoptants, enfants adoptables, démarches à mener lors de l'arrivée de l'enfant au sein de la famille. Apparemment, tout y est.  Le site donne également accès à une boite à outils recensant les coordonnées des organismes sociaux, caisses d'allocations familiales. L'internaute peut également y consulter des informations relatives à la transcription d'un jugement d'adoption ou aux garanties dont bénéficie le parent adoptif tel que le congé d'adoption.

Et pour ceux qui veulent adopter à l'étranger, une fiche indique le déroulement et les étapes de la procédures qui vont varier en fonction de l'Etat d'origine.

Aujourd'hui, le nombre d'enfants adoptés à l'étranger dépasse largement celui des enfants adoptés en France : 3271 enfants en 2008 contre environ 500. Pourquoi ? Tout simplement parce que nos procédures sont lourdes et assez complexes. Chaque année environ 10 000 personnes entreprennent en France une procédure d'adoption nationale, 20 % d'entre elles abandonnent en cours de route parce que découragées ou parce qu'elles se voient opposer un refus.

Espérons que ce site puisse faciliter la vie de toutes ces familles dont le parcours pour arriver jusqu'à l'enfant est long et semé d'embûches.  Et que cet élan gouvernemental en faveur de l'adoption soit mené sur le long terme. vivent les liens du coeur !

Oui à la généralisation de la sieste !

Aujourd'hui nous fêtons la 9ème Journée Nationale du Sommeil, sous le patronage de Roselyne Bachelot-Narquin, Ministre de la Santé et des Sports. Un thème qui intéresse fortement la marmotte "contrariée" que je suis...

L'un des principaux objectifs de cette manifestation est de sensibiliser sur les troubles du sommeil et d'aider ce dernier à reprendre la place qui lui revient. A cette occasion, l'Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV) a choisi d'aborder les thèmes suivants : "devenir parent a-t-il un impact sur nos nuits ?" Non, je confirme, on dort beaucoup mieux en entendant un nouveau-né brailler plusieurs fois par nuit que célibataire ou en couple ... Ou encore "savons nous reconnaître un bébé qui dort bien ? " Oui, on ne l'entend jamais hurler, de jour comme de nuit mais ça, c'est comme au loto, il faut pouvoir tirer le bon numéro et les chances sont assez réduites en la matière...

L'INSV/BVA a réalisé en parallèle une enquête qui révèle que sur une période d'un an, nous perdons en moyenne un mois et demi de sommeil !!! Mais la bonne nouvelle c'est qu'il est possible de rattraper tout ce retard en faisant chaque jour une petite sieste de 10 à 20 minutes. A nous de savoir gérer la culpabilité...

Bon, sur ce, je vous laisse, mes paupières se font lourdes, très lourdes...

Les gynécologues incitent les femmes à ne pas trop attendre pour avoir leur premier enfant

Un article paru dans le journal Le Parisien d'aujourd'hui m'a interpellée : "n'attendez pas trop pour votre premier enfant". Ce qui s'apparente à un "signal d'alarme", tiré par les gynécologues nous met notamment en alerte sur les grossesses menées au delà de 35 ans. Ils considèrent en effet que l'âge "idéal" pour une fécondité maximale se situe autour de la trentaine mais surtout avant 35 ans.

Ok, c'est un fait, plus une femme attend pour être enceinte, plus ses chances de réussite sont réduites. Là dessus, rien de nouveau. Mais, il n'empêche que la journaliste, qui s'est contentée d'aborder les problèmes de fertilité liés à l'avancement dans l'âge de la femme, n'a absolument pas mentionné le fait que souvent, et plus qu'on ne le pense, les difficultés à avoir un enfant sont d'origine masculine.

Et oui ! Et rares sont aujourd'hui les gynécologues qui demandent rapidement à Monsieur de faire des examens médicaux afin de vérifier que ce ne sont pas ses spermatozoïdes qui sont défaillants. Effectivement, on a toujours tendance à croire, à tort, que les problèmes de fertilité sont purement d'origine féminine. Qui a déjà entendu la phrase " il n'a jamais pu lui donner d'enfant" ?