Le blog de Christelle Levasseur

Ouf : j'ai une fois de plus échappé au collier de pâtes !

J'ai été plus que gâtée pour cette fête des mères 2010 : toujours pas de collier de nouilles à l'horizon. Et c'est tant mieux. On peut même dire que cette année j'ai eu beaucoup de chance puisque j'ai reçu trois jolies boites à bijoux et, vous n'allez pas le croire, il ne s'agit pas de boites vides : deux magnifiques colliers ornés d'un pendentif en forme de coeur de la la part de E., 5 ans et de G., bientôt 4 ans. Et un très joli bracelet de la part de C., 5 ans. Le vase de rose offert par V., 8 ans et demi, n'est pas en reste (un grand merci à mon amour de mari pour sa participation...).

Sans oublier les jolis poêmes récités par mes juju au saut du lit... Trop mignon. Le plus difficile a été de les convaincre d'attendre le jour J : très compliqué pour des enfants qui n'ont qu'une envie, celle d'offrir immédiatement leur cadeau, pas la patience d'attendre ne seraient-ce que deux jours.

J'espère que toutes les mamans ont été gâtées et j'ai une pensée particulière pour toutes celles qui n'ont plus leur maman ainsi que pour celles qui ne l'ont jamais été.  

La barre a donc été placée haut cette année : attendons l'édition 2011... En attendant, il va falloir également que j'explique à mes loulous pourquoi je ne porte pas tous les jours leurs bijoux...

Super-grandparents soutient la cause des enfants malades

Lorsque l'idée de lancer Super-grandparents est née, j'ai souhaité offrir notre soutien à une association dont la cause était dédiée aux enfants. Et plus particulièrement aux enfants malades, ceux dont le pronostic vital est plus que réservé. Notre choix s'est rapidement porté sur Rêves. Fondée en 1994, cette magnifique chaîne humaine qui a pour unique objectif de faire briller les yeux des enfants malades en leur permettant de vivre leur rêve le plus cher a permis la réalisation de plus de 2500 rêves (Visiter Disneyland, nager aux côtés des dauhpins ou encore partager un moment priviligié avec son idole,...)

Et cette année, Aurélie, 15 ans, habitant les Alpes-de-Haute-Provence réalisera son rêve le plus cher grâce aux sommes reversées par Super-grandparents et visitera une maison de haute couture parisienne. Une très grande fierté pour nous que de pouvoir égayer le triste quotidien d'un enfant et lui permettre, le temps d'une journée, de retrouver le sourire et un peu d'espoir. Un engagement qui n'est pas prêt de s'arrêter.

Des grands-parents de coeur pour bien grandir

Dans l'article publié par le monde ce week-end, le pédopsychiatre et psychanalyste Samuel Lepastier, membre de la Société Psychanalytique de Paris, explique que "le fait d'avoir des grands-parents a l'intérêt de situer l'enfant dans une histoire et de lui faire prendre conscience du fait que ses parents ont été enfants, eux aussi, et qu'il ne restera pas éternellement petit, mais qu'il grandira, à son tour".

Mais alors qu'en est-il des grands-parents de coeur ? Un tel lien, non biologique, peut-il aussi permettre à l'enfant de grandir et de se situer ? La réponse du spécialiste est positive : oui, les grands-parents de coeur permettront à l'enfant de se situer par le fait qu'ils appartiennent à la génération antérieure à celle de ses parents. L'absence d'histoire familiale commune n'est donc en rien un obstacle à ce qu'un tel lien fonctionne parfaitement et soit bénéfique à l'enfant . Car on sait en effet, que pour bien grandir et avoir une grande confiance en lui, l'enfant a besoin de se sentir aimé, et pas seulement par ses parents.

D'ailleurs, l'histoire d'Evan et de ses grands-parents de coeur, Françoise et Christian,dont il est question dans l'article précité, montre à quel point un manque (en l'occurence celui de père et de grand-père) a pu être comblé et a permis parallèlement de stopper un comportement agressif de l'enfant vis à vis de sa maman, laquelle devait jouer un peu tous les rôles à la fois.

Petite leçon d'anatomie

C., 5 ans, tombe sur le dernier numéro de Cerveau et Psycho (et oui, on a passé le cap de Oui-oui, Petit Ours brun, la bibliothèque rose et verte,...) et m'explique : "maman, j'ai compris à quoi il sert notre cerveau : il nous donne des idées, c'est lui qui commande". Et ses connaissances ne s'arrêtent pas là : elle sait également à quoi sert la boite cranienne : "à protéger notre cerveau et à le surveiller". Je remercie son institutrice pour cet éveil, plutôt surprenant s'agissant de moyenne section de maternelle. En revanche, il a fallu que j'explique à ma fille qu'il n'était pas d'usage de dire "puis-je me lever pour aller vider mon gros intestin ?"... Heureusement, la scène s'est déroulée à la maison. Je serais morte de honte si cela s'était produit à l'extérieur  ; imaginez, à l'anniversaire d'une petite copine... Je tiens à ma réputation, hors de question d'être condamnée à porter des lunettes de soleil à vie !

Quand on a des parents toxiques

Si l'on s'en tient à la définition première de l'adjectif toxique on sait qu'il s'agit d'une substance nocive pour un organisme. En résumé : un poison. Mais on peut également l'utiliser s'agissant de qualifier des parents qui sont dominateurs, critiques, manipulateurs, parfois démissionnaires ou, pire encore, physiquement violents. Question : peut-on se libérer d'une mère ou d'un père toxique et comment ? Est-il possible ensuite de reprendre le contrôle de sa vie ?

L'ouvrage de Susan Forward permet de défricher et de comprendre ce qui a bien pu se passer, sans tout faire exploser. Il permet, à travers de nombreux cas pratiques, d'accomplir un travail émotionnel et de comprendre certains comportements de notre entourage vécus douloureusement.

Sur Super-grandparents, de nombreux parents ayant eu des parents toxiques s'inscrivent parce qu'ils ont eu la force et le courage, de couper les ponts, de couper ce cordon, souvent après plusieurs tentatives échouées. Il s'agit surtout de parents ayant subi le côté démissionnaire de leurs parents. Après avoir choisi de couper tout contact, ces parents se retrouvent dans une situation de rupture qui a pour conséquence, de priver leurs enfants de grands-parents. Ainsi,  Floriane, maman de deux petits garçons, s'est inscrite sur le site parce que les grands-parents paternels de ses enfants, que l'on peut qualifier de démissionnaires déjà dans leur rôle de parents, plutôt que de consacrer du temps à leurs patits-enfants, préfèrent partir à l'étranger ou sortir dès qu'ils ont des congés. Ils ne se voient que deux fois par an, plus par convention que par désir et envie.

Maud a quant à elle choisi de mener une démarche de rencontre intergénérationnelle pour recréer des liens familiaux. Elle a été rejetée par ses parents, qui ont toujours eu à son égard un comportement dévalorisant (rien de ce qu'elle faisait n'était bien) alors qu'elle était enceinte de son premier enfant et quittée par son conjoint. Plutôt que de lui apporter tout leur soutien ils l'ont accusée d'être responsable de sa situation. Après son accouchement Maud a eu malgré tout envie de renouer avec ses parents et de leur présenter leur petit-fille. Après tout c'étaient ses parents et elle se sentait obligée de les aimer. Peu à peu, les contacts se sont de nouveau dégradés et Maud a pris conscience qu'il fallait couper la relation. Elle a fait le choix de choisir sa famille, des grands-parents de coeur pour sa fille de 3 ans, via Super-grandparents.

Veuillez cacher ce ventre que je ne saurais voir...

C'est en quelque sorte, ce qu'une chef d'entreprise a intimé, à plusieurs reprises, à l'une de ses salariées enceinte en lui répétant que la grossesse, "ça fait pas professionnel". Hallucinant d'être confronté(e) à une telle bêtise et à cette vision rétrograde de la femme enceinte au XXIème siècle ! Et qui plus est, de la part d'une femme. Il faudrait lui répondre que la grossesse est tout sauf une maladie et encore moins un état honteux. Qu'elle n'empêche pas les femmes de réfléchir et de mener à bien leur activité professionnelle (d'ailleurs, Lynette, dans Desperate Housewives, continue, bien qu'enceinte de jumeaux, à signer de gros contrats et à mener avec brio son activité professionnelle, si je ne m'abuse ???).

Et surtout, il faut rappeler à cette dirigeante, car elle l'avait sans doute oublié, qu'un tel comportement s'assimile à du harcèlement moral et que c'est réprimé par la loi. Un procès aux Prud'hommes a d'ailleurs été engagé par l'intéressée, nous lui souhaitons bien évidemment, ne serait-ce que pour "l'exemple" de le "gagner haut la main" !

Des grands-parents nounous ?

Ce pourrait être effectivement la solution à la fois pour les parents démunis de tout mode de garde face à une pénurie grandissante, et également pour les grands-parents qui souhaiteraient d'une part s'investir dans l'éducation de leurs petits-enfants, tout en étoffant une retraite insuffisante. Bien évidemment, au sein de la famille ,il est impératif de peser tous les avantages (confiance, grande souplesse en matière d'horaires, lien filial,...) et inconvénients (papy et mamie deviennent plus des nounous que des grands-parents, ils vont imposer inéluctablement leurs méthodes d'éducation, verser un salaire à ses parents ou beaux-parents peut engendrer une sorte de lien de "subordination pas toujours sain,...) d'un tel fonctionnement. Mais si chacun y trouve son compte, pourquoi ne pas légaliser le dispositif ?

J'avais abordé le sujet dans mon billet du 11 janvier dernier, avec le concept initié par l'entreprise Rodhia. Par ailleurs, une récente étude de l'IRES (Institut de Recherche Economique italien) et publié dans La Croix dénombre en Italie plus de 5 millions de retraités de plus de 55 ans (6 grands-parents sur 7) qui donnent systématiquement un coup de main pour la garde et l'éducation de leurs petits-enfants, permettant ainsi à plus de 800 000 femmes italiennes de travailler. Et puisque l'âge de la retraite recule progressivement, pourquoi ne pas allier, dans certains cas, l"utile et l'agréable" ? Une piste qui devrait, à mon avis, être sérieusement examinée par le gouvernement.

ça y'est : je l'ai fait...

... Je romps de ce pas le "suspense" : c'est fait, je me suis inscrite hier soir sur mon site afin d'y rencontrer enfin des grands-parents de coeur pour mes loulous. Je ne vous apprends rien en vous disant que ce sont les cordonniers les plus mal chaussés... Cela faisait plus de deux ans (depuis le lancement du site) que j'y pensais mais nous attendions de poser enfin nos valises pour un bon bout de temps cette fois. C'est chose faite depuis cet été ; et devant la "pression" sans relâche de mes 3 filles et surtout l'aînée (n°4 est encore trop petit pour s'exprimer sur le sujet) je "nous ai inscrits.  Nous allons donc, je l'espère, bientôt faire la connaissance des grands-parents de coeur de mes efants. Des grands-parents de proximité qui s'investiront réellement dans leur rôle, avec envie, joie et bonheur, tout simplement comme le feraient des grands-parents biologiques. J'en ai rêvé, Super-grandparents va bientôt le faire pour ma petite tribu... J'espère pouvoir vous annoncer la bonne nouvelles avant Noël prochain.

Ma fille de 5 ans aurait-elle lu Elisabeth Badinter ?

Alors que je demandais ce matin à C., l'une de mes juju de bien vouloir aider sa soeur, un peu plus lente, à se rhabiller à la piscine, voici ce qu'elle a "osé" me répondre (elle n'a que 5 ans...) : "hors de question que j'aide E. à remettre ses vêtements, je ne suis pas sa mère. Moi je suis une petite fille et je ne suis pas une maman, parce que les mamans ça reste à la maison, ça repasse, ça fait la vaisselle et le ménage. C'est pour ça que plus tard je ne veux pas être une maman". Edifiant, voire terrifiant... Je ne comprends pas cette vision "réductrice" de la maman, surtout que ce n'est pas celle que je donne à mes enfants, notamment mes filles. Il va falloir que j'explique rapidement à C. qu'une maman peut également être une femme épanouie avec d'autres centre d'intérêts que le "maternage" ou la tenue d'une maison. Oui, je sais, tout ça c'est purement utopique ; ma fille est tout simplement réaliste, d'autant plus qu'elle a sous les yeux une maman qui, au quotidien ne cesse de s'agiter, jonglant entre ses 4 bambins, son site et toute sa logistique. Ce qui n'est pas pour la rassurer. Je vais donc faire attention à ce qu'elle ne tombe pas sur le dernier ouvrage d'Elisabeth Badinter, car à mon avis cela enfoncerait le clou et ne ferait que la conforter dans son désir d'être une "femme libérée"....

J'ai deux papas ou deux mamans et alors ???

Selon l'INED (Institut National d'Etudes Démographiques), les enfants élevés dans une famille homoparentale, c'est à dire par deux parents du même sexe, seraient, en France, au nombre de 50.000. Ces enfants, ayant deux papas ou deux mamans, seraient plus ouverts et plus tolérants. Mais vivre dans une famille homoparentale n'est pas toujours facile à vivre, que ce soit pour l'enfant mais également pour ses parents car on est souvent victime de regards et de propos blessants, toujours là pour rappeler qu'on n'est finalement pas "dans la norme". Les enfants ont alors besoin de réponses adaptées à leur âge mais également, et surtout, d'un très bon équilibre familial. Alors s'ils ont la chance d'avoir auprès d'eux des grands-parents, cet équilibre sera "facilité". En revanche, la rupture intergénérationnelle viendra compliquer la donne. Sur le site Super-grandparents, on peut rencontrer des grands-parents de coeur, que l'on soit une famille composée d'un papa et d'une maman, d'un papa ou d'une maman mais également de deux papas ou de deux mamans. Peu importe le schéma familial. Parce que tous les enfants ont droit à cette relation si précieuse et essentielle à leur équilibre : la relation grand-parentale.