Le blog de Christelle Levasseur

Les réseaux sociaux resserrent le lien familial

Une étude publiée par le magazine Psychologies en septembre révèle, et cela ne me surprend pas le moins du monde, que les utilisateurs de réseaux sociaux familaux parviennent à resserrer, voire à recréer des liens lorsque ces derniers ont été distendus. Ces espaces virtuels dédiés à la famille offrent la possibilité à plusieurs générations géographiquement éloignées de maintenir les liens mais très souvent aussi de reprendre contact avec des membres de la famille que l'on n'a jamais rencontrés ou plus vus depuis longtemps. Les 3 sites français Hellotipi, Famicity et Yoocasa proposent à leurs membres de partager albums photos, calendriers, messages, appels vidéos, jeux,... en toute sécurité puisque seuls les membres de la familles peuvent accéder à cet espace communautaire.

Contrairement à Facebook, notre vie familiale reste ainsi confidentielle et les clichés ne sont pas susceptibles d'être publiés, sans accord, sur le Net. De même, sur Super-grandparents, on est mis en relation en toute confidentialité en vue d'aboutir à une rencontre intergénérationnnelle : rien à voir avec tous ces forums dénués de sécurité et de membres réellement motivés. Alors, qui a dit qu'Internet avait tendance à distendre les liens sociaux et à créer de l'isolement ?

Quand on a des parents toxiques

Si l'on s'en tient à la définition première de l'adjectif toxique on sait qu'il s'agit d'une substance nocive pour un organisme. En résumé : un poison. Mais on peut également l'utiliser s'agissant de qualifier des parents qui sont dominateurs, critiques, manipulateurs, parfois démissionnaires ou, pire encore, physiquement violents. Question : peut-on se libérer d'une mère ou d'un père toxique et comment ? Est-il possible ensuite de reprendre le contrôle de sa vie ?

L'ouvrage de Susan Forward permet de défricher et de comprendre ce qui a bien pu se passer, sans tout faire exploser. Il permet, à travers de nombreux cas pratiques, d'accomplir un travail émotionnel et de comprendre certains comportements de notre entourage vécus douloureusement.

Sur Super-grandparents, de nombreux parents ayant eu des parents toxiques s'inscrivent parce qu'ils ont eu la force et le courage, de couper les ponts, de couper ce cordon, souvent après plusieurs tentatives échouées. Il s'agit surtout de parents ayant subi le côté démissionnaire de leurs parents. Après avoir choisi de couper tout contact, ces parents se retrouvent dans une situation de rupture qui a pour conséquence, de priver leurs enfants de grands-parents. Ainsi,  Floriane, maman de deux petits garçons, s'est inscrite sur le site parce que les grands-parents paternels de ses enfants, que l'on peut qualifier de démissionnaires déjà dans leur rôle de parents, plutôt que de consacrer du temps à leurs patits-enfants, préfèrent partir à l'étranger ou sortir dès qu'ils ont des congés. Ils ne se voient que deux fois par an, plus par convention que par désir et envie.

Maud a quant à elle choisi de mener une démarche de rencontre intergénérationnelle pour recréer des liens familiaux. Elle a été rejetée par ses parents, qui ont toujours eu à son égard un comportement dévalorisant (rien de ce qu'elle faisait n'était bien) alors qu'elle était enceinte de son premier enfant et quittée par son conjoint. Plutôt que de lui apporter tout leur soutien ils l'ont accusée d'être responsable de sa situation. Après son accouchement Maud a eu malgré tout envie de renouer avec ses parents et de leur présenter leur petit-fille. Après tout c'étaient ses parents et elle se sentait obligée de les aimer. Peu à peu, les contacts se sont de nouveau dégradés et Maud a pris conscience qu'il fallait couper la relation. Elle a fait le choix de choisir sa famille, des grands-parents de coeur pour sa fille de 3 ans, via Super-grandparents.

Des grands-parents nounous ?

Ce pourrait être effectivement la solution à la fois pour les parents démunis de tout mode de garde face à une pénurie grandissante, et également pour les grands-parents qui souhaiteraient d'une part s'investir dans l'éducation de leurs petits-enfants, tout en étoffant une retraite insuffisante. Bien évidemment, au sein de la famille ,il est impératif de peser tous les avantages (confiance, grande souplesse en matière d'horaires, lien filial,...) et inconvénients (papy et mamie deviennent plus des nounous que des grands-parents, ils vont imposer inéluctablement leurs méthodes d'éducation, verser un salaire à ses parents ou beaux-parents peut engendrer une sorte de lien de "subordination pas toujours sain,...) d'un tel fonctionnement. Mais si chacun y trouve son compte, pourquoi ne pas légaliser le dispositif ?

J'avais abordé le sujet dans mon billet du 11 janvier dernier, avec le concept initié par l'entreprise Rodhia. Par ailleurs, une récente étude de l'IRES (Institut de Recherche Economique italien) et publié dans La Croix dénombre en Italie plus de 5 millions de retraités de plus de 55 ans (6 grands-parents sur 7) qui donnent systématiquement un coup de main pour la garde et l'éducation de leurs petits-enfants, permettant ainsi à plus de 800 000 femmes italiennes de travailler. Et puisque l'âge de la retraite recule progressivement, pourquoi ne pas allier, dans certains cas, l"utile et l'agréable" ? Une piste qui devrait, à mon avis, être sérieusement examinée par le gouvernement.

J'ai deux papas ou deux mamans et alors ???

Selon l'INED (Institut National d'Etudes Démographiques), les enfants élevés dans une famille homoparentale, c'est à dire par deux parents du même sexe, seraient, en France, au nombre de 50.000. Ces enfants, ayant deux papas ou deux mamans, seraient plus ouverts et plus tolérants. Mais vivre dans une famille homoparentale n'est pas toujours facile à vivre, que ce soit pour l'enfant mais également pour ses parents car on est souvent victime de regards et de propos blessants, toujours là pour rappeler qu'on n'est finalement pas "dans la norme". Les enfants ont alors besoin de réponses adaptées à leur âge mais également, et surtout, d'un très bon équilibre familial. Alors s'ils ont la chance d'avoir auprès d'eux des grands-parents, cet équilibre sera "facilité". En revanche, la rupture intergénérationnelle viendra compliquer la donne. Sur le site Super-grandparents, on peut rencontrer des grands-parents de coeur, que l'on soit une famille composée d'un papa et d'une maman, d'un papa ou d'une maman mais également de deux papas ou de deux mamans. Peu importe le schéma familial. Parce que tous les enfants ont droit à cette relation si précieuse et essentielle à leur équilibre : la relation grand-parentale.

Famille idéale ou famille formidable ?

Il faut arrêter de croire à la famille idéale ! C'est en tout cas ce que préconisent de nombreux spécialistes, sociologues et autres psy qui recommandent d'être prudents et de ne pas trop surinvestir la famille, de ne pas trop l'idéaliser. Car le risque c'est de croire que la famille c'est une sorte d'instance qui est là pour garantir le bonheur de tous : belle utopie. En effet, une bonne famille serait une famille où tout le monde est heureux, où tout se passe tout seul, sans heurt, sans remise en question, sans conflit. Impensable. Ce qui n'est pas sans rassurer tout un chacun.

Mais faudrait-il alors plutôt parler de famille où chacun s'épanouit à son rythme avec pour fondations le respect, la tolérance et l'amour ? Une famille formidable finalement...

 
Cela n'est pas sans me faire penser à la célèbre série française "Une famille formidable" qui, après 18 ans d'existence surfe sur la vague du succès. Hier soir encore, le troisième volet de la saison 8 a séduit plus de 8 millions de téléspectateurs !!!

Mais pourquoi un tel engouement ? Tout simplement parce que chacun peut aisément s'identifier à l'un des membres de cette famille "de fous", famille qui ressemble finalement  beaucoup à la famille moyenne française. On vit dans cette tribu l'homosexualité, l'homoparentalité, les unions interculturelles, la maladie, l'adultère, l'infidélite, le divorce, la mort. Et rien ne semble pouvoir ébranler cette tribu recomposée soudée par l'amour et le respect. Alors seraient-ce là les deux ingrédients clés pour  s'épanouir dans une cellule familiale ?  A méditer...

+ de 35% de mamans solo sur Super-grandparents

Elles ne sont pas moins de 2 millions (en France), ces super mamans qui élèvent seules leur(s) loulou(s). Ces mamans solo, qui passent la plupart de leur temps à jongler avec un emploi du temps chronométré à la seconde près, représentent 86 % des familles monparentales ! Un pourcentage qui ne cesse de progresser. En effet, en 2005, l'INSEE avait recensé leur nombre à plus d'1,5 millions. Pascal Lardellier, Professeur de Science de l'information-Communication à l'Université de Bourgogne, vient de publier "la guerre des mères". Cet ouvrage décrit, à travers une centaine de témoignages, les colères, galères, craintes mais aussi les plaisirs et espoirs vécus au quotidien par ces mamans solo.

Et sur Super-grandparents, combien de mamans solo recense-t-on ? C'est la question que m'a récemment posée une journaliste du Monde pour les besoins d'une enquête sur la rencontre intergénérationnelle. Et le chiffre que je lui ai communiqué est loin d'être insignifiant : 35 % de nos membres sont des mamans élevant seules leur(s) enfant(s). Elles se sont inscrites sur le site, d'une part pour recréer une cellule familiale qui leur fait défaut et également parce qu'elles sont souvent à la recherche d'un référent masculin pour leur(s) loulou(s), d'autant plus si elles sont maman de garçon(s).

Nous avons reçu un récent témoignage d'une maman insrite sur le site en début d'année 2009, élevant seule son fils de 9 ans et sa fille de 4 ans. Elle recherchait à la fois un papy pour son fils qui manquait de repères masculins, ainsi qu'un réel soutien dans l'éducation de ses enfants qui ne voient plus leur papa. Elle a rencontré, environ 6 mois plus tard, un couple de grands-parents de coeur habitant à moins de 10 minutes à pied de son domicile. Autre témoignage d'une maman d'un garçon de 12 ans et demi, également coupé de tout contact paternel, qui a noué des liens avec un couple de grands-parents et qui se rend régulièrement chez eux le mercredi pour des séances de cinéma et des visites de musées.

Je voudrais ici tirer mon chapeau à ces mamans "courage" qui se battent chaque jour contre un tas de préjugés et qui doivent en parallèle assurer sur tous les fronts, très souvent sans aide extérieure. BRAVO !

Ameliorer le statut des mamans qui travaillent

L'association "Maman travaille", fondée par la très active Marlène Schiappa, vient d'obtenir le soutien de Nadine Morano, Secrétaire d'Etat chargée de la famille qui, depuis son arrivée au gouvernement fait bouger pas mal de choses (légalisation des mères porteuses, défense de la cause des femmes battues, simplification de l'adoption,...) ainsi que d'Anne Hidalgo, Première Adjointe au Maire de Paris.

Il s'agira notamment de soutenir les 10 propositions de l'Association en vue d'une meilleure conciliation vie professionnelle/vie de famille, de l'égalité homme/femme et de la promotion des mères qui travaillent d'une façon générale. Profitons de l'influence et du dynamisme de ces deux "personnalités" politiques qui, et c'est essentiel pour donner de l'impulsion à cet ambitieux projet, sont avant tout des Mamans. Alors si vous êtes une maman qui travaille et que vous souhaitez vous investir, c'est  : par ici.

La femme, avenir de l'entreprise ?

Bien que non militante (ce n'est pas dans ma nature) je suis néanmoins féministe. Je m'intéresse effectivement à tout ce qui peut faire progresser la Femme dans le contexte économique, social et politique mais surtout dans la perception qu'elle a d'elle même. Et cette étude, récemment publiée par le sociologue Michel Ferrary, Professeur au CERAM (Ecole Supérieure de Commerce à Nice Sophia-Antipolis), a retenu toute mon attention.

Et oui, ainsi, plus il y a de femmes dans une entreprise, plus celle-ci serait performante. C'est en tout cas la conclusion de l'étude, menée auprès de 42 des plus grandes entreprises françaises sur la période 2002-2006 et publiée dans le Monde daté du 25 septembre dernier.

Comment expliquer cette tendance ? Tout simplement par le fait que "les femmes et les hommes se comportent différemment notamment face aux risques, ces dernières mettant en oeuvre des stratégies moins audacieuses que les hommes ; les femmes ont par ailleurs tendance à prendre des décisions moins risquées et elles sont fortement attirées par la compétition". Il ressort ainsi de l'enquête que les sociétés qui emploient plus de 35% de femmes ont vu leur chiffre d'affaires progresser de 28,5% de plus par rapport aux autres. Par ailleurs la productivité de ces sociétés à forte concentration féminine est supérieure de 48,6% à celles qui emploient moins de 35% de femmes. Une étude américaine, publiée en 2008, s'était déjà intéressé au phénomène en démontrant que la présence de femmes dans la direction d'une entreprise améliorait ses résultats financiers.

A méditer sérieusement afin de mettre un terme, je l'espère "un de ces jours", à cette discrimination homme/femme au sein de l'entreprise et d'imposer un équilibre tant en ce qui concerne le niveau d'intégration que le salaire...

La suite à lire sur envie d'entreprendre...

C'est quand le bonheur ?

En plus d'être une célèbre chanson interprétée par Cali, le titre de ce billet est également le thème d'une étude publiée par l'INSEE fin 2008 : le bonheur attend-il ? Il s'agissait dans cette enquête de déterminer à quelle période de leur vie les français sont les plus heureux... Vaste débat, surtout que l'on sait tous que  le bonheur est un bien-être subjectif.

20 000 personnes, âgées de 20 à 75 ans ont été interrogées pour les besoins de l'enquête. Elles devaient notamment répondre à la question suivante : dans l'ensemble êtes-vous très satisfait, plutôt satisfait, pas très ou pas du tout satisfait de la vie que vous menez ? 

Verdict sans appel : on est moyennement heureux à 20 ans, pas heureux à 40-50 ans (ce serait la crise du milieu de la vie) et il faut attendre l'âge de la retraite, c'est à dire 65 ans, pour être heureux. On appelle ça la courbe du bonheur. Bon, rassurons nous et disons nous qu'il ne s'agit là que d'une tendance moyenne, tant les configurations sont diverses. En attendant, je vous invite à méditer sur cette citation de Françoise Giroud : "le bonheur c'est faire ce que l'on veut et vouloir ce que l'on fait... Pour ma part, me voici pleinement rassurée : en créant Super-grandparents je fais ce que je veux, à savoir permettre à des gens d'être heureux et j'ai effectivement voulu ce que je fais, personne ne me l'a imposé" : Je suis donc HEU-REUSE et bien soulagée de ne pas avoir à attendre encore quasiment 30 ans... Ouf !

Maman poule ou maman tout court ?

Hier soir, en surfant sur le célèbre site aufeminin.com, je suis tombée sur un test élaboré par une psychothérapeute et une gynécologue. Le thème m'a interpellée : "quelle mère pourriez vous être, à quelle tribu de mamans appartenez vous ?

Je me donc suis laissée prendre au jeu en répondant aux 10 questions posées. Résultat sans appel : je suis une maman poule ! Et oui, pour moi, le premier devoir d'une mère consiste à protéger et donner de l'amour à son enfant : j'aime qu'on ait besoin de moi. D'accord, j'avoue tout, je plaide coupable : c'est vrai votre Honneur et j'assume. Bon, jusque là, tout va bien, le test ne s'est pas trompé. Mais tout se gâte lorsque je prends connaissance de mes points négatifs : je surprotège mes enfants, mon amour les étouffe ce qui pourrait les empêcher de voler de leurs propres ailes ou les amener à une rupture d'avec moi ; enfin, si j'en crois ce Dr Goupil-Rousseau qui sort d'on ne sait où... Du vrai n'importe quoi, me semble-t-il. Comment peut on affirmer de telles généralités uniquement au travers d'un quizz de 10 questions seulement élaboré par un psychothérapeute et une gynéocologue ? Promis, jamais plus je ne me laisserai prendre au piège de ces tests ou autres quiz du même genre. Je suis certaine qu'ils sont rédigés par des journalistes stagiaires qui n'y connaissent rien...

Je vais plutôt me tourner vers l'ouvrage du pédopsychiatre Stéphane Clerget  : "la mère parfaite, c'est vous". Histoire de me mettre un peu de baume au coeur... Il paraît qu'il déculpabilise les mères que nous sommes, celles qui doivent faire face chaque jour à la pression sociale et qui ont très souvent la désagréable sensation de ne pas savoir s'y prendre avec leur progéniture, de ne pas être à la hauteur et donc de ne pas être de bonnes mères. Et oui, qui n'a jamais entendu : "tu te fais bouffer par ta fille" ou "si ça continue c'est lui qui va prendre le pouvoir à la maison, tu es en train d'en faire un enfant roi" ou encore "tu sais une bonne fessée ça n'a jamais fait de mal à personne et ça remet dans le droit chemin, tu vas en faire un délinquant si tu continues comme ça".... Liste bien évidemment non exhaustive. Moi, je dis que dès lors qu'on aime et protège ses enfants comme il se doit et que notre objectif de parents est de les ouvrir au monde, de leur inculquer le respect des autres, la confiance en soi et qu'on leur pose des limites à ne jamais franchir, on est déjà sur la bonne voie. Et surtout, arrêtons de croire que seules les méthodes de la génération de "nos parents" sont les bonnes, ou les mauvaises : chaque enfant est différent, chaque parent l'est également. C'est si complexe et à la fois intéressant que résumer tout cela en quelques lignes serait aussi réducteur que le quiz. Compte-rendu de l'ouvrage dans les prochains jours. A suivre donc...